Un colloque international sur la formation à la santé numérique, fin novembre, à Montréal
publié le 8 novembre 2024
L’Université de Montréal, via son Consortium Santé Numérique, organise, le 28 novembre, un symposium scientifique international intitulé “Vers une formation repensée en santé numérique : de la réflexion à l’action”.
Des orateurs venus du Canada (Ontario, Colombie britannique), de France, de Suisse mais aussi de Belgique (en l’occurrence Giovanni Briganti, de l’usons) y échangeront leurs vues sur les moyens nécessaires et les besoins en formation à la santé numérique pour médecins, professionnels, gestionnaires et chercheurs en santé. Pour ce faire, les différents intervenants feront le point sur les programmes de formation existant dans leur pays, évoqueront de nouvelles initiatives, se pencheront sur les nouveaux besoins en compétences (en ce compris numériques et IA).
Dans le chef des organisateurs québécois, le but est d’en tirer des enseignements et des pistes permettant “d’élaborer un plan d’action concret pour que le Québec puisse offrir des formations adaptées aux besoins du système de santé”.
Selon Julie Hussin, du département de médecine de l’Université de Montréal et membre du comité scientifique du symposium, l’un des défis auxquels tous les pays sont confrontés est de passer un cap : “Aujourd’hui, les spécialistes sont souvent soit des informaticiens qui se sont tournés vers la santé, soit des biologistes qui ont appris l’informatique.” L’acquisition de compétences à la fois en santé et en informatique demeure difficile “en particulier en dehors des grands centres urbains où il est plus difficile de trouver des professeurs qui maîtrisent ces deux aspects.” Il faudrait donc évoluer plus fortement vers et généraliser un modèle de formation interdisciplinaire.
“D’abord, il faut donner aux étudiantes et étudiants une compréhension suffisante des nouvelles technologies pour qu’ils puissent les utiliser. Ensuite, pour ceux qui veulent participer à la recherche, il faut aller plus loin dans la compréhension des algorithmes et des données. Mais surtout, il est essentiel de développer une approche critique à l’égard de ces innovations, ce qui signifie comprendre les biais potentiels, les limites de représentation des données et les questions de sécurité et de vie privée. Ces aspects doivent être intégrés dès le début de la formation.”
Tous les détails à propos de ce symposium et inscriptions via le site de l’événement.